Des jeunes à Madagascar (2/2)

Cette mini-série donne la parole à des jeunes du Jura bernois. Plus précisément, un groupe de six jeunes suisses qui se sont envolé.es pour Madagascar, du 21 juillet au 9 août 2023, afin d’entreprendre un voyage solidaire. Précédemment, leur accompagnatrice, Adeline Wehrli, avait pris la parole. Aujourd’hui, c’est au tour de deux participantes, Olivia et Léonie, 18 ans, de nous partager leur expérience.

Est-ce ta première expérience de voyage solidaire ?

Léonie : Non, c’est mon deuxième voyage.

Olivia : Moi oui, c’était mon premier voyage d’entraide.

Comment en as-tu entendu parler ?

Léonie : J’en ai entendu parlé par le biais de la confirmation, du moins par le catéchisme, car ils ont envoyé une lettre avec le prospectus. J’avais été intriguée, sans plus. Mais ma maman a fait partie de l’un des premiers voyages Inter’Est, en Roumanie. Elle m’a dit: « C’est super, tu verras ! Vas-y, tu peux partir où tu veux, on est ok ». Ça m’a motivée. D’abord, je pensais partir au Sénégal et ensuite le groupe a voté en majorité pour Madagascar donc je me suis dit, tentons l’aventure, je ne connais rien du tout. Et justement, je pense que ces voyages c’est de l’aventure, clairement, de l’échange, c’est une coupure dans le temps.

Olivia : Comme Léonie, par le caté, avec la lettre que j’ai reçue. Ça m’a aussi un peu intriguée et j’ai toujours eu envie de voyager. Là je me suis dit que c’était une autre façon de voyager qu’en tant que touriste, et de réellement voir à l’intérieur du pays. De base, je voulais partir une année mais les dates ne jouaient pas trop, et je n’étais pas encore prête alors j’ai attendu. J’ai été à la soirée d’info d’Inter’Est, où en plus je connaissais déjà Adeline.  C’était rassurant d’avoir cette personne de contact. Après la soirée d’information, j’étais toute motivée.

Anecdotes :

Nos repas

Tous les jours on avait le droit à de la viande, du poisson, du riz, etc. On ne se doutait pas que ce n’était pas habituel. Au cours du voyage, plutôt vers la fin, on a appris que c’était peu régulier, ce type d’alimentation complète. Mais tout le long de notre séjour, ils nous ont fourni ces denrées rares.

Quel a été ton ressenti et qu’aimerais-tu dire aux jeunes qui hésitent à entreprendre ce type de voyage ?

Léonie : Trois semaines, ça passe vite et en même temps c’est super long. C’est intense par contre – c’est à prévoir – il ne faut vraiment pas être fatigué.e de base. S’il y a des personnes qui hésitent à faire un tel voyage, je pense que s’il y a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doutes, au fond de nous on a quand même envie d’y aller. Ce qu’il faut retenir tout même, c’est le niveau financier. Mais si on est vraiment motivé.e, on va tout faire pour y arriver. On le sent si on n’est pas vraiment motivé.e pour ce genre de voyage, alors dans ce cas, il ne faut pas y aller. Je sais que moi par exemple, j’ai vraiment mis mon argent de poche de côté que pour ça, pendant deux ans.

Olivia : C’est une ouverture sur le monde, ce voyage, sur une autre façon de vivre, d’autres mentalités. Ça nous ouvre et ça nous apporte une richesse. Une richesse pour nous-mêmes et pour nos habitudes après coup. En trois mots, pour décrire ce voyage, je dirais : découverte, ouverture – il faut être ouvert.e et curieux.se – et richesse. Si une personne hésite à entreprendre ce genre de voyage, je lui dirai « vas-y ». Parce que dans ce cadre-là, tu es avec ces personnes, si tu as un peu peur, tu es entouré.e, tu es avec une équipe de Suisse, et donc avec des personnes qui partagent les mêmes pré-avis que toi et les mêmes craintes, comme on vient de la même région. Donc si tu as un problème là-bas, tu peux en parler avec les Suisse.sses parce qu’il y aura peut-être une meilleure compréhension qu’avec des personnes d’une autre culture. Et en fait, ça se passe bien. Je ne sais pas, tu dois juste faire attention, mais ne pas avoir de craintes par rapport aux maladies ou autre, c’est très rare. C’est juste trop bien et tu vas faire des rencontres et c’est magique, de voir les gens, leurs sourires ; il faut le faire !

Anecdotes :

Nos trajets

Les trajets sont courts mais les routes sont désastreuses et étroites, on roule au maximum à 30 km/h. Par contre, on était stupéfaites par les compétences du chauffeur, un vrai magicien.