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Quand les études
riment avec Togo…

C’est depuis la ville d’Assahoun, située à 40 minutes au nord de Lomé, dans un petit appartement où je dors de temps en temps, que je vous écris. Eh oui, voilà deux mois que je suis arrivée au Togo et que je découvre cette culture et la manière dont vit et s’organise la société togolaise… quelles découvertes ! Il est temps de vous les partager. Mais commençons par le commencement !

Une partie de l’équipe du Secaar, en visite à Aného.

Premiers pas à Lomé

Après un voyage sans difficultés, je retrouve Alice et Thibaud Rossel, un couple togolais-suisse installé à Lomé depuis plusieurs années et travaillant aussi pour le Secaar. Ils seront mes hôtes tout au long du séjour. En effet, c’est dans leur maison à Lomé que je loge la plupart du temps. Un accueil bienveillant et une acclimatation tout en douceur m’aide à vivre ces premiers jours… Merci ! En effet, je me sens un peu désorientée et mes repères habituels ne sont plus là ! Il faut en reconstruire de nouveaux ! C’est là le début de l’aventure togolaise qui me demande continuellement de retrouver mon équilibre dans un quotidien et une façon de vivre différente de ce que je connais en Suisse.

Les premiers jours/semaines sont donc des temps d’acclimatation. Je rencontre l’équipe du Secaar et découvre son bureau, visite le terrain sur lequel je vais pouvoir faire mes observations et mesures, je rencontre les différents acteurs avec qui je vais travailler. Juliane Ineichen de DM est même de passage à Lomé pour quelques jours… un visage familier au milieu de toutes les nouveautés. Petit à petit, les lieux et les fonctionnements deviennent plus familiers, on apprend et essaie… Pour que finalement prendre un taxi toute seule et réussir à sortir au bon endroit devienne une victoire !

Questionnaire auprès des paysan.ne.s de la coopérative, avec l’aide d’un traducteur.

La raison de mon envoi

C’est dans le cadre de mon travail de bachelor en agronomie (HEPIA, Genève) que ce voyage avait vu le jour. L’objectif est pour moi d’étudier l’agroforesterie, l’association d’une culture (dans mon cas le maïs) et d’arbres sur une même parcelle, qui se pratique en climat tropical. Le Secaar (Service chrétien d’aide à l’animation rurale) avait entrepris une formation sur les pratiques agroforestières auprès des paysan.ne.s entre 2013 et 2018. Les techniques liées à la gestion d’une parcelle agroforestière ont été enseignées et mises en pratique. Ceci, dans le but d’augmenter les rendements des cultures en augmentant le taux de matière organique dans les sols, notamment par l’apport des feuilles au sol, tout en prenant soin du sol et de l’environnement. Mais ce n’est pas uniquement cette biomasse foliaire qui entre en jeu dans un tel système cultural mais bien d’autres interactions entre l’arbre, le sol et la culture. C’est là l’intérêt de ma recherche ! Observer ce qui se passe à différents niveaux. L’agroforesterie s’inscrit alors dans une vision à long terme et durable du travail de la terre.

Arrosage du maïs sur la parcelle agroforestière.

Après un mois, les premières mesures et observations au champ ont pu débuter ! Le maïs a pu bien pousser jusqu’à l’arrivée de chenilles qui se nourrissent des feuilles. Sans oublier le passage de quelques bœufs sur la parcelle ! De nouveaux défis nous attendent donc !

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