Blog

De Madagascar à l’île Maurice (2/4) – Une mission en famille

Dans cette série, nous suivons le contexte de l’envoi du pasteur malgache Ernest, dit Eri, Koera et sa famille, qui ont quitté le village de Miadanimerina à Madagascar pour aller à la rencontre de leurs compatriotes à l’île Maurice pour une durée de quatre ans.  Aujourd’hui, nous avons voulu savoir comment Sylvia, la femme d’Eri, et leurs trois enfants font face aux défis du changement.

De gauche à droite : Amiel (10 ans), Aina (4 ans) et Nomena (12 ans)

Dans ce deuxième post, Claudia Bucher, de l’équipe DM, passe de sa position de rédactrice à celle d’intervieweuse. 

Sylvia, comment vivez-vous cette expérience jusqu’ici ?  

Pouvoir accompagner mon mari à certaines visites est déjà un grand changement positif à célébrer. À Madagascar, les conditions des routes et les distances obligeaient Ernest à se déplacer en moto, et ni moi ni les enfants ne pouvions l’accompagner. Maintenant, plus que jamais, on vit cette vie pastorale ensemble. Nous passons plus de temps ensemble aussi, mon mari et moi ! Aussi, les enfants vont à l’école du dimanche (qui a lieu à l’aumônerie malgache avant le culte),  et peuvent ainsi participer aux cultes, ce qui nous fait très plaisir.

Sylvia Koera

Quelles difficultés rencontrez-vous encore ?   

Je me sens encore dépendante de mon mari, par manque de repères, de savoir où sont les choses ou comment fonctionnent les transports publics et les choses de la ville, en général. Mais je sais que c’est une question de temps. Maintenant j’ai plus de temps pour moi, dans cette nouvelle vie, et je voudrais apprendre à conduire, pour plus d’indépendance avec les garçons et pour aider mon mari. Les conjoint.es de celui ou celle qui a un visa de travail n’ont pas le droit à travailler ici, et cela n’est pas facile. Je vais commencer à aider à l’école du dimanche et cela me motive ! Je faisais de la couture à Madagascar, et c’est peut-être quelque chose à essayer ici, pour mon entourage, si je trouve un moyen d’avoir une machine car la mienne est restée là-bas.

La parole donnée aux enfants 

Les trois garçons sont unanimes pour dire que la plus grande difficulté pour eux, après l’intégration et le fait de ne pas encore avoir un cercle d’ami.es, est l’apprentissage de l’anglais. Mais comme tous les enfants, ils le disent avec un sourire, ce qui révèle cette façon « plus légère »,  propre à eux, de faire face aux défis : ils  sont optimistes !

Les deux plus jeunes fréquentent déjà l’école. Le plus âgé, commencera fin avril et il s’y prépare avec des cours d’anglais, et a déjà un camarade malgache, avec qui jouer. L’intégration fait son petit bonhomme de chemin… Et le sujet des difficultés est très vite oublié quand on parle de leur plus grand plaisir à Maurice : la proximité des plages ! Eux, qui vivaient à la campagne, sont ravis d’être souvent à la mer.

Les trois garçons Koera

Qu’est-ce que vous aimez le plus à Maurice ?

Aina (4 ans) : Ma chambre, le grand salon que nous avons et mon école !

Amiel (10 ans) : Aller à la plage !

Nomena (12 ans) : Aller à la plage et jouer au foot ! Mais par contre à Maurice, la pluie vient sans prévenir !

+

Eri et Sylvia Koera et leurs enfants

Pasteur

Île Maurice

Exif_JPEG_420

Pasteur de l’Église de Jésus-Christ à Madagascar (FJKM), Eri Koera et sa famille sont parti.es s’installer à l’île Maurice afin qu’Eri poursuive son ministère auprès de l’Église presbytérienne de l’île Maurice (EPM). Son rôle est de contribuer au développement et à la pérennisation du ministère notamment auprès des résident.es malgaches à Maurice sur diverses thématiques.

DM | chemin des Cèdres 5
CH-1004 Lausanne
+41 21 643 73 73
IBAN CH08 0900 0000 1000 0700 2