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Un voyage, trois regards (2/3)

Cette semaine, c’est au tour de deux jeunes du groupe cubain, OBRANDO PARA EL PROJIMO, de l’Église presbytérienne réformée à Cuba de San Nicolás de prendre la parole au sujet de ce voyage d’échange. Plus précisément, nous allons découvrir les impressions d’Anabel, responsable du groupe et d’Endry, un jeune très engagé dans le programme des échanges ainsi que dans l’Église. La semaine prochaine, pour le dernier numéro de cette série, nous retrouverons notre intervieweuse locale et envoyée DM, Mélanie Sinz, qui nous partagera son témoignage.

De gauche à droite : Mélanie Sinz, Anabel et Endry

Qu’est-ce que ce genre de voyage apporte ?

Anabel : Ce voyage d’échange est un remède pour l’âme. Une force de vie qui donne de l’énergie, de la joie et de l’espoir. C’est aussi un voyage d’apprentissage mutuel. On voit les choses avec des yeux différents. Où l’on échange des réalités et des expériences de vie. On y gagne en croissance, en famille, en unité, en accompagnement.

Endry : Pour moi, le plus important est la famille. Nous sommes en mesure de les soutenir.  Et, d’une manière ou d’une autre, nous apportons toute notre aide possible.

Pourquoi c’est bien de le faire ?

Anabel : Cela permet de mieux comprendre les réalités des deux groupes. De vivre cette expérience comme Cubain.es et de comprendre la réalité des Suiss.esses. Il y a une réciprocité des connaissances. C’est une motivation pour la continuité du projet, cela revitalise les deux groupes et nous grandissons dans la gratitude de ce que nous sommes et de ce que nous avons.

Endry : Parce que nous devenons cette graine de moutarde qui, bien que petite, parvient à apporter de merveilleux sourires et à redonner de l’espoir à toutes ces personnes qui l’avaient perdu.

Travail dans le jardin avec les deux groupes de jeunes (Soleure et San Nicolás), février 2024

Qu’est-ce que vous aimez le plus ? 

Anabel : Nous pouvons faire de grandes choses ensemble, même si nous pensons que nous faisons de petites choses ; que nous aimons aider les gens. J’aime voir le sourire sur le visage des personnes aidées. J’aime savoir que de l’autre côté de l’océan, nous avons aussi une famille et un foyer ; que la langue n’est pas un obstacle pour s’aimer et renforcer l’esprit.

Endry : Travailler pour le bien des autres ! Voir le sourire sur le visage d’une personne triste m’a tellement réconforté que j’ai consacré une partie de ma vie à ce projet !

Quels sont les points positifs et négatifs ?

Anabel : Parmi les points positifs, on peut citer : l’amélioration de la vie de plusieurs familles, l’apprentissage de sujets d’actualité chaque année, la possibilité de comprendre nos réalités en tant que jeunes, l’échange de modes de pensée, l’acquisition de compétences pratiques (peindre des maisons, réparer des tuyaux, changer une lampe, coudre, fabriquer des bracelets, des objets d’artisanat, des bougies, etc.). Parmi les points négatifs, il y a le fait que nous ne sommes pas en mesure d’étendre le projet à l’ensemble de Cuba en raison d’un manque de ressources. Ce serait un rêve de pouvoir établir des contacts avec des personnes d’autres pays qui soutiennent le projet. Les jeunes en Suisse font un effort énorme pour maintenir ce projet, pour couvrir les besoins des jeunes à Cuba, des personnes âgées et des enfants. C’est une grande responsabilité et il est nécessaire d’obtenir le soutien de personnes d’autres pays. Regarder la situation avec des yeux différents, un peu plus rêveurs, un peu plus forts. La langue est un peu difficile au début, mais cela ne nous empêche pas de communiquer et d’échanger. Nous y gagnons beaucoup et nous y gagnons tou.tes. Merci, merci, merci pour tant d’amour, tant de vie, tant d’espoir !

Endry : La famille que nous formons. Le temps de l’accompagnement.  Le travail social. Les sourires des gens. Négatifs : oui ils existent mais de mon point de vue je ne les vois pas.

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Iglesia Presbiteriana Reformada en Cuba (IPRC)

Église presbytérienne réformée à Cuba

Le groupe de jeunes cubain.es de San Nicolás est rattaché à l’Église presbytérienne réformée à Cuba (IPRC). Fondée en 1890, l’IPRC compte aujourd’hui 50’000 membres et une cinquantaine de paroisses, toutes œuvrent pour la mise en place de projets sociaux.

Chaque paroisse fonctionne ainsi comme un centre social dans sa localité respective, en formant les jeunes et en mobilisant leurs réseaux afin de réaliser des projets sociaux ouverts à la population, de répondre aux besoins et à tout type d’urgence.

DM soutient l’IPCR dans son travail de diaconie et de service social, actions essentielles dans
le contexte actuel extrêmement difficile où la précarité touche une majorité de la population à Cuba.

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