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Parti.e.s comme envoyé.e.s grâce à DM, ce qu’ils et elles en ont retenu (1/5)

Le témoignage de Matthieu Lavoyer et de Milena Boulianne

Matthieu Lavoyer et Milena Boulianne sont parti.e.s de septembre 2013 à juillet 2014 pour une aventure de onze mois à Madagascar auprès de l’Église de Jésus Christ (FJKM) qui gère près de 600 établissements scolaires. Afin d’aider le partenaire local de DM qui vise à développer une approche globale de l’accompagnement des élèves dans les établissements scolaires malgaches, Matthieu a enseigné le français à plusieurs classes de lycée. Quant à Milena, si elle s’est avant tout chargée de l’animation en français auprès de classes préscolaires et primaires pour des enfants de trois à douze ans, elle s’est également occupée de former les différentes enseignantes de ces classes. Se replongeant dans les innombrables souvenirs de leur séjour à Madagascar, Matthieu et Milena font le point sur un voyage qui s’est voulu autant éprouvant qu’enrichissant. Ils nous racontent.

Lycée à Madagascar.

Un voyage qui change la vie

Madagascar, cette île aux mille visages, restera un mystère pour nous. Appelons ça l’altérité, l’exotisme ou la complexité du monde. Ce qui est certain, c’est qu’on reprendra notre chemin avec plus de questions que de réponses, plus de doutes que de certitudes. Sans le savoir vraiment, on était partis pour ça, pour expérimenter jusqu’au bout ces si belles et justes phrases de l’écrivain Nicolas Bouvier : « On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps, vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale de l’âme, qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le plus sûr ».

Apporter son aide en toute humilité

À Madagascar, maintenir un enseignement de qualité est un défi quotidien et pourtant crucial pour les jeunes générations et celles qui suivront. On est heureux de mettre « la main à la pâte » et d’essayer de contribuer à cela, bien qu’on ait aussi dû accepter la limite de nos forces et de notre action. « C’était dur, mais ça valait le coup », disaient celles et ceux qui étaient déjà parti.e.s. Cette phrase a priori banale est pourtant celle qui fait le meilleur résumé d’une expérience intense, étonnante et éprouvante. Ce fut une grande leçon d’humilité avant tout, car il aura fallu accepter la différence de faire, de vivre, de penser ; accepter que la bonne volonté ne suffise pas toujours et que notre engagement reste très modeste face aux défis du moment.

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