Dieu marche avec nous !

Quatre mois après notre départ, il est plus que temps de vous faire parvenir des nouvelles. Cette lettre arrive plus tard que prévu et nous sommes navrés pour l’attente. Sachez que vous avez été dans nos pensées et dans notre cœur. Vous savoir derrière nous nous a porté.e.s et a donné du sens à notre séjour à Maputo.

Un retournement inattendu

Après trois mois au Mozambique, alors que nous nous apprêtions à écrire et vous faire parvenir des nouvelles, nous avons rencontré des difficultés administratives liées aux visas. Malgré les différentes démarches nous n’avons malheureusement pas pu prolonger notre séjour au-delà de cette durée. Le 19 mai dernier nous embarquions dans un avion nous ramenant en Suisse. Nous avons eu besoin de temps pour digérer les événements et les émotions suscités par ce départ anticipé. La rédaction de cette lettre est défiante car alors que nous aurions dû vous faire un premier état des lieux, nous voilà déjà à tirer un bilan de notre expérience mozambicaine. Nous voulons toutefois nourrir la reconnaissance car, même «juste » en 3 mois, il y a eu de belles choses.

La solidarité entre envoyé.e.s

Très vite après l’excitation des débuts, la découverte de la ville, de l’IPM et ses collaborateurs, nous avons fait face à ce fameux « choc culturel ». Lors de notre premier culte nous avons fait la connaissance de missionnaires de l’IPB (église presbytérienne du Brésil). Ils ont été très bienveillants avec nous, nous avons passé de chouettes moments conviviaux avec eux. Vivant au Mozambique depuis des années, ils nous ont apporté un regard extérieur sur certains aspects culturels et sur le fonctionnement de l’église. Cela nous a aidé.e.s à mieux comprendre pour mieux nous adapter. Cela a été précieux de les compter dans notre entourage, particulièrement pour Noé qui a pu collaborer un peu avec eux dans le cadre d’un projet de formation en théologie.

Noé – Projet à Mabilibili

Mabilibili abrite une école de 1500 élèves, dont 200 vivent sur place en internat. Dans le cadre du projet d’agroécologie mené conjointement par l’IPM et DM, une formation intensive de deux semaines a été mise sur pied pour les élèves de l’internat. En exploitant un terrain de 4 hectares, le but est de leur apporter des connaissances dans les nouvelles techniques en agroécologie, plus axées sur le développement durable. En plus de pouvoir nourrir les élèves avec les récoltes, ce projet pourra impacter positivement les familles : dans cette zone rurale, la majorité des parents d’élèves sont agriculteurs. En formant leurs enfants à ces nouvelles approches, ils pourront ensuite transmettre ce qu’ils ont appris au reste de la famille (par exemple comment utiliser le compost comme fertilisant, etc.). Les enseignant.e.s sont aussi formé.e.s, ce qui leur permettra d’intégrer certains aspects dans le cursus régulier pour le restant des 1500 élèves qui pourront aussi expérimenter les atouts d’une agriculture qui protège l’environnement et les sols. Noé a pu accompagner le responsable de projets dans certaines démarches de préparation et de communication. Il a monté une vidéo de présentation du projet, que vous pouvez visionner au lien suivant : https://youtu.be/cAcAQdMnKrI. Il était prévu qu’il filme les débuts de la formation mais malheureusement il n’a pas pu y assister, celle-ci commençant la semaine après notre départ anticipé. Le projet bénéficie de l’appui des autorités locales. Elles ont l’ambition d’en faire une école témoin pour appliquer, à plus long terme, ce modèle à l’échelle nationale. L’enjeu d’une bonne communication est essentiel pour la pérennité du projet. Une exposition sera prévue dans quelques mois : les autorités et divers politiciens seront invités à voir les fruits du projet.