Mathilde et Jil Assad : un retour sur leur première affectation

Mathilde et Jil Assad viennent de conclure leur premier temps d’envoi au Mexique, où ils ont passé deux ans en travaillant comme formatrice communautaire et animateur en développement communautaire auprès du Séminaire baptiste de Mexico (SBM). De passage à DM pour une journée de travail, Mathilde et Jil nous font un retour sur cette expérience.

Vous venez de passer presque deux ans au Mexique, comment évaluez-vous cet engagement ? Quel est le bilan de cette première période d’envoi ?

Jil : Le bilan est globalement positif, en général ça s’est bien passé. Même s’il y a eu des moments difficiles, les personnes pour et avec lesquels nous travaillons en valent la peine. Nous avons beaucoup appris, notamment à mettre l’humain avant le projet.

Mathilde : La distance avec nos proches a été difficile, mais j’aime ce que je fais. En plus je vois les fruits de mon travail et ça motive beaucoup. Ce qui n’est toujours pas facile, mais qui est très important, c’est d’être attentif.tive dans le fait de ne pas créer de la dépendance, mais de toujours essayer de la réduire. Il est nécessaire d’apporter quelque chose qui va rester même après notre départ. Il y a donc toujours une réflexion sur comment faire en sorte de les aider à se rendre compte qu’ils.elles n’ont pas vraiment besoin de nous, que nous sommes là pour donner « une propulsion ». En général ça s’est bien passé et comme déjà dit par Jil, ça vaut vraiment la peine.

Pourquoi souhaitez-vous prolonger votre contrat ?

Mathilde : Pour aller jusqu’au bout du processus d’indépendance et aller aussi au bout de mon cahier des charges. En effet la formation proposée par le SBM et à laquelle je travaille dure trois ans.

Jil : Ceci permet à Mathilde de porter à terme la formation donnée, mais ça me permet aussi de mon côté d’assurer une meilleure transition et d’assurer que la vision apportée soit intégrée.

Vos attentes et vos motivations ont-elles changé par rapport au premier envoi ?

Mathilde : Oui les deux ont changé, et maintenant il y a plus de motivation parce que nous connaissons les personnes, il y a des liens qui se sont créés, ces personnes ne sont plus des inconnues.

Jil : Certaines volontés n’ont pas changé, comme au début, nous avons toujours le désir de mêler la foi et l’agriculture. C’est-à-dire d’avoir un apport spirituel et matériel. Nous avons toujours envie de travailler avec et pour l’église, de renforcer l’église et le christianisme. Comme dit par Mathilde, ce qui a changé c’est qu’avant nous partions dans l’inconnu, maintenant nous connaissons les personnes et le plan. Nous savons avec qui, pourquoi et comment nous allons travailler et ceci nous motive à retourner. Cet envoi va être différent dans le sens où le premier était une découverte, maintenant nous avons un objectif plus précis.