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Regards croisés sur l’accueil avec Myriam Himbaza (1/3)

Ce post est le premier d’une nouvelle série qui croise les regards d’une personne accueillie durant son envoi et des personnes qui l’accueillent. Une expérience d’interculturalité riche que nous découvrons ici avec Myriam Himbaza, envoyée six mois à l’île Maurice.

Myriam et sa famille d'accueil (de la gauche vers la droite: Luciano, Sindha et Celso)

Envoyée

Myriam

Quand le projet de mon voyage à l’île Maurice s’est confirmé, c’est moi qui ai demandé à être en famille d’accueil. On m’a alors dit que j’allais aller « chez Sindha ou Sindhy, je ne sais plus laquelle c’est » (des sœurs jumelles). Je savais aussi que j’allais prendre la chambre de la fille aînée qui n’habite plus avec ses parents, et qu’il y avait un autre enfant, un garçon. Je ne savais ni les prénoms ni le nom de famille. Aucune photo non plus, tout allait être une surprise. À ce moment-là, je n’avais qu’une chose en tête : j’espère que tout va bien se passer et que je ne vais pas devoir changer de famille. Mon papa m’avait proposé de demander un appel vidéo pour rencontrer la famille avant. J’ai dit non, je n’en ressentais pas le besoin. J’ai tout de suite été très bien accueillie, très bien intégrée. Même s’il a fallu un temps d’adaptation, j’ai su trouver mes marques et me sentir chez moi. Être dans une famille d’accueil nous plonge encore plus dans la vraie vie du pays, dans le quotidien des personnes rencontrées. On change nos habitudes et parfois ça nous challenge mais avec la bonne famille d’accueil, toutes les choses vécues sont des bénédictions. C’est une des plus belles expériences que j’ai pu vivre.

Famille d’accueil

Sindha

Avant d’accepter, il y a eu un peu d’hésitation, pas mal de réflexion. On m’avait dit de bien réfléchir car c’était quelque chose qu’on n’avait jamais fait, accueillir quelqu’un pendant une si longue période. Je me demandais si j’allais être à la hauteur. Ce qui m’a fait le plus hésiter a été ma propre sous-estimation. Avant même que Myriam ne vienne et que je sache que j’allais accueillir une jeune fille chez moi, j’ai rêvé que Rindra (assistante de direction de l’Église presbytérienne de Maurice) venait avec une fille étrangère. Elle parlait anglais et je ne comprenais pas ce qu’elle disait. Puis on est venu me demander si je pouvais héberger Myriam chez moi.

Avec Celso, mon mari, on a réfléchi, puis accepté. Pourquoi pas essayer. Quand elle est arrivée, on s’est adapté.es et l’intégration s’est faite plutôt vite et bien. Maintenant elle parle créole, elle mange ce qu’on mange et où on va, elle vient. On l’a intégrée dans la famille et la vie de tous les jours. Avec tout ceci, j’ai réalisé que c’était un plan de Dieu et que je n’avais tout simplement pas écouté quand Il me l’a annoncé.

Celso

Quand Sindha m’a demandé pour la venue de Myriam dans notre famille, j’avais besoin de bien réfléchir. Accueillir une étrangère, comment est-ce qu’elle vit, qu’est-ce que je vais lui dire ? Est-ce qu’elle va aimer ce qu’on mange ? Finalement elle mange de tout ! Quand elle s’est habituée et qu’elle est rentrée dans notre quotidien tout s’est bien passé. Elle fait partie de la famille, comme une enfant dans la maison.

Luciano

Pour moi quand ma maman m’a dit qu’une jeune fille de Suisse allait venir habiter chez nous, c’était un peu bizarre. Surtout le fait d’accueillir une personne qu’on ne connaissait pas dans notre maison. Mais après tout cela, j’ai appris beaucoup de choses avec elle, on a passé des bons moments ensemble. Je suis très content parce qu’avant j’étais tout seul avec mes parents mais pendant ce temps il y avait Myriam ici, que je considère comme ma grande sœur. On a bien rigolé, joué, fait beaucoup d’activités ensemble. Des moments inoubliables. Ces six mois avec elle sont passés trop vite.

La famille d'accueil (Celso, Luciano et Sindha)

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Myriam Himbaza

Stagiaire de l’enfance/jeuness

Île Maurice

Myriam HIMBAZA

Etudes gymnasiales terminées, et avant de poursuivre son cursus académique, Myriam Himbaza a fait le choix de s’engager dans un échange interculturel. Elle est partie six mois auprès de l’Église presbytérienne de Maurice (EPM).

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