La question du “retour de terrain” – quel accompagnement de DM? (2/6)
Si le processus de candidature et de préparation au départ, de même que l’accompagnement durant l’engagement sur le terrain sont importants, le suivi au retour ne l’est pas moins. Coup de projecteur sur cette étape parfois « oubliée » ou « sous-estimée ». Valérie Maeder, coordinatrice du pôle échange de personnes à DM, nous en parle.
Illustration de Marion Delannoy, ancienne envoyée au Secaar.
Le retour ce n’est pas « juste » le jour où l’envoyé.e reprend l’avion. Ainsi, même si le retour semble extrêmement lointain et abstrait avant de partir, c’est un sujet déjà abordé et questionné dans le cadre de la préparation au départ.
En fonction de la durée de l’engagement sur le terrain, la préparation ne sera pas la même. Dans tous les cas, 1, 3 ou 6 mois avant le retour, des questions logistiques arrivent automatiquement et obligent à se projeter dans cette étape. Grâce aux outils de visio, nous planifions de plus en plus systématiquement un entretien individuel de préparation au retour. Au-delà des questions administratives et pratiques, cela donne l’occasion d’aborder d’autres questions : comment est-ce que je me sens par rapport au retour, quels seront les défis, comment vais-je gérer les au revoir et les retrouvailles ?
DM propose aussi différents outils. Chacun.e vit cette étape de manière très personnelle, il s’agit donc avant tout de ressources dans lesquelles celui ou celle qui en aura besoin pourra puiser, parmi lesquelles un document d’une dizaine de pages sur le choc culturel au retour avec plusieurs références (podcast, livres, associations, etc.) et, nouveauté 2024, proposition de temps d’échanges en ligne en groupe.
Une attention est portée par des prises de nouvelles dans les jours qui précédent/suivent le retour. Se sentir entouré.e dans cette période de transition est important.
Dans les semaines qui suivent, une journée d’accueil à DM est prévue. L’occasion de revoir les collègues de Lausanne et de prendre un vrai temps de partage et d’échange avec les personnes référentes. Plus tard, les envoyé.es sont également convié.es à une journée de débriefing en groupe : souvent difficile à caser à l’agenda lorsqu’ils.elles ont repris le rythme suisse, les participant.es ressortent toujours très marqué.es par les échanges forts entre personnes qui vivent des réalités similaires.
Un engagement avec DM ne s’arrête pas à la fin du séjour : les envoyé.es sont invité.es à partager leur expérience à l’occasion de diverses animations, ecclésiales ou non. Les envoyé.es le disent : c’est un vrai plaisir de continuer de partager, en particulier avec un public curieux et attentif. Ce que les proches ne sont souvent que peu de temps, pris eux et elles aussi par leur quotidien.
Coopération par l’échange de personnes
Complémentaire au soutien financier ou technique apporté aux projets développés, l’action des envoyé.e.s joue un rôle clé dans l’engagement de DM auprès de ses partenaires. Plusieurs types de séjours et d’engagements sont possibles, pour des durées diverses.