Journée d’étude des femmes protestantes à Berne
Le 16 mai dernier a eu lieu à Berne la rencontre des femmes protestantes de tous les horizons pour réfléchir sur des thématiques qui touchent les femmes dans le milieu des Églises et plus largement. Le retour sur cette journée est présenté par Miora Rasoharinaivo qui y a participé.
Église française de Berne

Je partage avec vous l’un des moments forts du mois de mai avec les femmes protestantes en Suisse à Berne. Ce fut un moment inoubliable car j’ai eu l’occasion de rencontrer des femmes et des leaders protestantes d’horizons différents mais avec un objectif commun.
J’ai participé à la journée d’études sur le thème « Comment réussir la prévention, l’intervention et le traitement des abus de pouvoir sexuels et spirituels dans les Eglises évangéliques réformées ». Cette question a constitué le point de départ de la conférence à laquelle les femmes protestantes étaient conviées.
J’ai beaucoup apprécié les discussions, les partages, les témoignages avec toutes les participantes. De nombreux sujets ont été abordés, tels que : « Les bonnes pratiques pour un service de signalement au niveau national : comment coordonner ? ; La reconnaissance de la souffrance – à quoi faut-il penser ? ; Parler avec nous, plutôt que sur nous : comment impliquer les personnes concernées ? ; Le changement culturel comme prévention : où commencer ? ; Mise en œuvre de concepts de protection – à quoi faut-il faire attention ? ; Le défi des concepts de protection de l’Église : comment mettre en œuvre ?»
Le symposium a nettement montré que l’abus de pouvoir sexuel et spirituel est un grand défi structurel que nous devons relever. La conférence a porté sur la manière dont les modèles d’interprétation théologique devraient être repensés afin de prévenir durablement les violences sexuelles et spirituelles. L’une des priorités essentielles de cette conférence était d’engager les parties prenantes.
J’ai constaté que les femmes protestantes ont la volonté de collaborer de manière constructive avec l’Église. Les femmes participantes ont exprimé un appel à la responsabilité de l’Église.
Pendant ce temps, j’ai soutenu et noué des liens et partagé avec ces femmes venues d’horizons divers. Même si nous ne nous connaissions pas auparavant, nous avons tissé des relations comme si nous étions de vieilles amies.
Église française de Berne

Miora Rasoharinaivo
Pasteure chercheuse
Suisse
Pasteure Miora Rasoharinaivo

Titulaire d’un doctorat en Ancien Testament, Miora est pasteure de l’Église de Jésus-Christ à Madagascar (FJKM). C’est avec la ferme volonté d’apprendre, de partager et d’apporter son regard qu’elle vit son engagement d’une année en Suisse qu’elle consacre à une recherche postdoctorale à l’Université de Lausanne sur les violences sexuelles dans l’Ancien Testament. En marge de ses recherches, la pasteure Miora est engagée à temps partiel auprès de la paroisse FJKM de Gland, pour un mandat d’accompagnement pastoral de la communauté malagasy et pour un travail sur les questions d’interculturalité en lien avec les Églises et paroisses membre du réseau de DM.